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Condamnation de certains éléments de la garde rapprochée de Barthélémy DIAS, Me Elhadji DIOUF va interjeter appel

Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Saint-Louis a donné son verdict concernant les 80 personnes de la caravane de l’inter coalition « Samm sa Kadu Takku Wallu » interpellées durant la campagne électorale. Trois membres de la sécurité, poursuivis pour des actes de violence sur des marchands, ont été condamnés à 3 ans de prison ferme. La juridiction a prononcé également d’autres peines allant de 2 ans dont 6 mois à 3 ans assortis de 2 ans ferme, à l’encontre de certains des prévenus dans cette affaire qui remonte à la campagne électorale des législatives du 17 Novembre dernier. D’autres mis en cause, ont été relaxés.

Le juge a déclaré l’extinction de l’action publique pour Bassirou DIOP décédé en détention. Par contre, le tribunal a condamné trois des prévenus à trois ans d’emprisonnement ferme. Il s’agit des personnes identifiées lors des affrontements entre des membres de la garde rapprochée de Barthélémy Dias et des commerçants du marché Sor. Des vidéos avaient montré des hommes encagoulés entrés dans la boutique d’un marchand au marché Sor. Dominique MENDY, Talla DIOP et Ciré FALL sont poursuivis pour des actes de violence sur des marchands, vol et détention d’armes blanches non autorisées. 

Le tribunal a également prononcé d’autres peines comme celles des 4 prévenus condamnés à 2 ans dont 6 mois fermes. Il s’agit de Mamadou DIALLO, Cheikh Fadel DIALLO, Mamadou Fall NIANG et Ousmane DIALLO.

19 personnes condamnées à 3 mois d’emprisonnement fermes chacun

Dix-neuf autres personnes sont condamnées à 3 mois d’emprisonnement fermes chacun. Ces emprisonnements concernent Bara FEDIOM, Adama Diop GUEYE, Fallou THIAM, Ousmane DIEYE, Djily NDIAYE, Mahanta DIOP, Pape Aly CISSE, Abdoulaye FAYE, Thierno Birahim NDAO, Amdy NDIAYE Lamine DIOUF, Kémo SEYDI, Ousmane GUEYE, Abdoukhadre DIAW, Khadim DIOUF, Birame DIARRA, Seckou SANE, Mouhamadane GUEYE, et Ouamr MBAYE. 

Huit (8) autres  prévenus ont écopé 6 mois assorti de sursis. Ce sont Issa DIOP, Albert Malick GOMIS, Mamadou NDIAYE, Souleymane SARR, Elhadji Mamadou DIOUF, Mourane SYLLA,, Oumar SEYDI et Elhadji NDIAYE. Ils sont condamnés à 6 mois d’emprisonnement assorti du sursis chacun.

35 écopent de 3 mois avec sursis

Par contre trente-cinq (35) parmi les 80 qui étaient dans les liens de la prévention ont écopé de 3 mois avec sursis. Mouhamadou BÂ, Idrissa DIOUF, Abdoulaye GUEYE, Modou SECK, Macoumba DIOUF, Bakary BALDE, Maguette GUEYE, Mouhamadou MBODJI THIOUNE, Elhadji Malick SY, Djiby MBOW, Amadou NDIAYE, Idy DIOUF, Alioune NDIAYE, Oumar NDIAYE, Maodo FAYE, Mouhamed KONTE, Mamadou SANE, Tafsir KOTTE, Mbagnick DIAGNE, Souhoud Maka BOIRO, Philippe GOMIS, Lamine SOUMARE, Edouardo MENDY, Cheikh GUEYE, Thierno Adramé BÂ, Amadou MBENGUE, Makhaly GASSAMA, Issa THIAM, Amadou BÂ DIALLO, Aamadou DIALLO et Thierno SALL ont été condamnés à 3 mois de prison assorti du sursis chacun. Ils ont recouvert la liberté pour. 12 parmi les 80 prévenus eux ont été relaxés (ont Mouhamadane GUEYE dit Ameth GUEYE frère de l’ancienne députée de l’APR Aminata GUEYE), des faits d’exercice d’activités de police privée, relaxe des faits de détention d’armes blanches et de violation de l’arrêté N°026507 du 22 Octobre 2024, coupables d’activités diverses, de violence et voies de fait. Ils ont humé l’air. Au total 55 personnes ont retrouvé la liberté.

Des dommages et intérêts allant de 50 000 à 500 000 Fcfa

Les parties civiles vont recevoir en guise de dommages et intérêts des sommes allant de 50 000 à 500 000 Fcfa. Le tribunal condamne solidairement les prévenus Bara FEDIOM, Ciré FALL, Aadama DIOP GUEYE, Fallou THIAM, Ousmane DIEYE, Talla DIOP, Djiby NDIAYE, Mahanta DIOP, Pape Aly CISSE, Abdoulaye FAYE, Thierno Birahim NDAO, Amdy NDIAYE, Lamine DIOUF, Kémo SEYDI, Ousmane GUEYE, Abdoukhadre DIAW, Khadim DIOUF, Birame DIAW, Sékou SANE, Mouhamadane GUEYE, Mamadou DIALLO, Cheikh Fadel DIALLO,Mamadou Fall NIANG, Ousmane DIALLO , Oumar MBAYE et Dominique MENDY au paiement des sommes suivantes à Bara DIAW ( 100. 000 Fcfa), Jean Mamadou DIAW (50 000 Fcfa), Ousseynou KÂ (230 000 Fcfa),Ousmane KÂ (60 000 Fcfa), A     madou Diaw NDIAYE ((80 000 Fcfa), Serigne SALL (500 000 Fcfa) et Cheikh Fall DIOP (500 000 Fcfa).

Ces peines ont irrité l’avocat de la défense Me Elhadji DIOUF va interjeter appel.

Déception de Me Elhadji DIOUF qui promet d’interjeter appel

L’avocat de la défense Maître El Hadji Diouf s’est encore distingué hier après le verdict. Il se dit déçu et pas surpris du verdict du tribunal de grande instance de Saint-Louis. « Nos clients sont totalement innocents et nous avons soulevé au début une exception qui est l’article 5 du règlement 5 de l’UEMOA. C’est pourquoi aujourd’hui, ils ne veulent même pas donner suite à notre requête », a fustigé l’avocat de La défense. Selon lui, la détention de ces prévenus ne s’explique guère. Face à cette situation et déception, il a promis d’interjeter un appel sur l’exception qui aurait dû être reçue car, « elle est valable ».

Toutefois, Maître El Hadji Diouf reste convaincu qu’ils vont gagner en appel. « Nous avons suffisamment d’arguments et il n’y a aucun témoignage, aucun argument où élément corroboré par une preuve rapportée à la barre et discutée contradictoirement », a-t-il révélé.

Me Elhadji DIOUF a fait une déclaration après le verdict. L’avocat, chargé de leur défense, a de nouveau évoqué la mort de Bassirou Diop. Ce dernier, qui faisait partie des personnes arrêtées, a perdu la vie il y quelques semaines.

« Nous déplorons cette mort enregistrée parmi nos clients et nous demandons aux instances internationales et organisations des droits de l’Homme de la dénoncer », déplore Me El Hadj Diouf. L’avocat ne veut pas s’en arrêter à la conclusion de mort naturelle. « Bassirou Diop a des droits, c’est un être humain et il est mort en détention », poursuit Me El Hadj Diouf. Selon lui, son client mérite justice. « Le certificat de genre de mort parle de contusion au niveau de la tempe droite, la question étant de savoir ce qui est à l’origine de cette contusion », dit-il.

D’après le certificat de genre de mort, Bassirou DIOP présentait des contusions au niveau de la tempe droite. Un détail qui alimente les soupçons de violences subies en détention. « Bien que la mort ait été officiellement qualifiée de ‘naturelle’, nous avons des raisons de penser qu’il y a eu des actes de torture. Peut-on vraiment parler d’une simple maladie cardiaque lorsqu’on observe des traces évidentes de violence ? Un seul coup peut suffire à provoquer une crise cardiaque chez une personne fragile », a souligné l’avocat.

Le procès des 81 individus poursuivis pour violences électorales a été l’un des plus médiatisés dans la région nord du Sénégal. Les violences avaient éclaté au cours de la campagne pour les législatives anticipées, plongeant Saint-Louis dans un climat de tensions politiques extrêmes.

Cependant, la détention prolongée des prévenus après leur jugement a été fortement critiquée par les avocats de la défense, qui y voient une manœuvre politique visant à museler les opposants. « Nous sommes dans un État de droit. Toute personne jugée doit voir sa situation clarifiée dans les meilleurs délais. Maintenir quelqu’un en détention sans justification valable est une atteinte à la liberté individuelle », a rappelé Me El Hadj Diouf.

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