Saint-Louis : La SONES étanche la soif des populations

Depuis quelques jours, l’eau coule à flots dans la capitale du nord et environs. C’est une bouffée oxygène pour les habitants de la commune de Saint-Louis et ceux des autres du département éponyme grâce à la Sones dirigée par Abdoul Niang. La Société nationale des Eaux du Sénégal vient de démarrer la phase des tests de production de la nouvelle usine d’eau potable de Saint-Louis sise à Khor. La Sones frappe fort à Saint-Louis où elle vient de régler de vieilles doléances des populations qui dénonçaient, marchaient et courroucées contre les pénuries intempestives d’eau à longueur d’année. Ainsi, dans le cadre de la Politique nationale de Renforcement de l’Alimentation en Eau potable des différents centres du pays initié par l’État du Sénégal, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, à travers son bras technique la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), a entamé, depuis le mois d’avril 2025, la procédure de démarrage de la nouvelle usine d’eau potable de la commune de Saint-Louis. Après ces tests préalables qui ont duré quelques semaines, l’ouvrage d’eau potable entre dans sa phase de production industrielle depuis quelques jours au grand bonheur des populations riveraines. C’est un soulagement pour nous. Nous étions surpris avec l’abondance de l’eau. Le liquide précieux coule à flots dans notre quartier », a soutenu Fatou Fall résidant à Pikine signalant « depuis ce weekend, nous n’avons plus besoin de passer la nuit à attendre l’ouverture des robinets. Ils coulent H24 ».
Abdoul Niang et son équipe entendent mettre tout en œuvre pour assurer le processus notamment le suivi. Le Directeur général formel, rassure les bénéficiaires dans leur entièreté. « Le suivi sera régulier. Il sera fait par la SONES, en relation avec la société d’exploitation SEN’EAU, pour les réglages nécessaires au fonctionnement optimal des ouvrages hydrauliques », a dit le patron de la Sones.
17 milliards dégagés pour la construction de ce projet d’envergure
Construit à Khor par la SONES, cette infrastructure hydraulique a une capacité finale de 15.000 m3/jour, soit 15 millions de litres d’eau par jour. Dans cette première phase, la production sera partielle avant la montée en puissance suivant les besoins précis. La nouvelle infrastructure hydraulique comporte une station de pompage de l’eau du fleuve sise à Bango, une station de traitement de cette eau brute à Khor et un renforcement du réseau de distribution.
Un château d’eau d’une capacité de 3200 m3 (3,2 millions de litres) érigé à Sanar, s’ajoutant aux trois déjà fonctionnels pour une capacité globale de stockage portée à 7200 m3 (7,2 millions de litres). Ce qui permettra de régler le problème lancinant de pénurie du liquide précieux des étudiants de l’Université Gaston Berger qui poussent un ouf de soulagement.
Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, Saint-Louis est éligible au Programme des Branchements sociaux qui permet à l’État de subventionner les couches vulnérables à travers la SONES. Le coût de ce projet est de 17 milliards FCFA/TTC.
Des villages desservis
La réalisation de ce projet est une réponse à la progression constante de la demande en raison de la croissance démographique, surtout dans les zones en expansion autour de Ngallèle, notamment Boudiouck, Diougop, Sanar Ouolof, Sanar Peulh, UGB, Ndiébène Toubé et Maka Toubé. Cette production viendra s’ajouter à celles de la première usine de Khor (19.000m3/jour) et du système de transfert d’eau à partir du champ captant de Ndiock Sall (4000 m3/jour). Celui-ci a été réalisé en urgence pour couvrir la demande dans des quartiers déficitaires comme Pikine, Gokhou Mbathie et Guinaw Rail. Le projet a même doté l’île de Bopp Thior d’un réseau, pour la première fois.