Santé: Le projet « Ensemble contre le diabète à Saint-Louis du Sénégal » lancé
Santé: Le projet « Ensemble contre le diabète à Saint-Louis du Sénégal » lancé
Le diabète prend présentement des proportions inquiétantes dans la région de Saint-Louis. Ici, le taux de prévalence est estimé à 15,95% très loin de la moyenne nationale estimée à 3,4%. Cette situation ne laisse aucune sensibilité indifférente. Après la première phase du projet dénommé « Diabète à Saint-Louis », la seconde intitulée « Ensemble contre le diabète à Saint-Louis du Sénégal », a été officiellement lancée.
Ce projet d’une durée de trois ans qui va intervenir dans les districts de Saint-Louis et de Dagana concerne dix (10) communes, cinq (5) dans chaque district. Visant à améliorer de manière considérable, la prise en charge de la maladie qui touche plusieurs franges de la population, ce projet vient répondre à un besoin sanitaire et social. Les différentes parties prenantes l’ONG Humanité & Inclusion (nouveau nom de handicap international), l’Université Gaston Berger (UGB) à travers l’Ufr 2S, l’Association des Diabétiques de Saint-Louis, le MSAS, entendent jouer leur partition pour la réussite de cette deuxième phase.
Pour Amadou DIOP, Président de l’Association des Diabétique, estime que leur structure à un rôle important à jouer dans la croisade contre la propagation du diabète. Il déclare « notre mission c’est d’intervenir, c’est de sensibiliser, de relever le niveau de connaissances des populations afin de stopper la prévalence du diabète ». Poursuivant, il signale « Saint-Louis a un taux de prévalence très élevé estimé à 15,95% à ce jour, là où la moyenne nationale est de 3,4% d’où l’urgence d’intervenir pour stopper la flambée du diabète ». D’ailleurs, il annonce que l’association des diabétiques est fin prête pour intervenir dans les dix communes pour relever le niveau de connaissances liées au diabète afin que « le malade puisse survivre avec le diabète sans aucune complication ». Toutefois, il plaide pour un changement de comportement des populations et l’érection d’un centre à Saint-Louis. « On ne comprend pas que la région de Saint-Louis ait le taux le plus élevé du diabète au Sénégal et ne parvient toujours pas à disposer de centre malgré nos multiples demandes. Pourtant, des centres sont érigés dans des régions moins touchées que la région Nord, avec souvent des taux de moins de 3%. », a fustigé M. DIOP a invité les malades à « se rapprocher des spécialistes de la santé et d’éviter de recourir aux tradipraticiens véreux qui ne cherchent qu’à se remplir les poches ».
Quant à Mouhamed GADIAGA, coordonnateur du projet, il est revenu sur les résultats de la première phase avant de magnifier la confiance renouvelée des partenaires qui ont financé cette deuxième phase d’une durée de trois (3) ans (2023-2026). Pour lui, c’est important dans la lutte contre le diabète. A rappeler que lors de la première phase, une étude effectuée avait révélé que 16% de la population de la ville de Saint-Louis avaient le diabète.
