Sénégal : baisse des prix du carburant !

La Commission de régulation du secteur de l’Éménergie (Crse) a annoncé une baisse des prix des produits pétroliers, effective à partir du samedi 6 décembre 2025 à 18h. Les nouveaux tarifs sont fixés à 920 FCFA, contre 990 FCFA, pour le litre du supercarburant, et 680 FCFA, contre 755 FCFA, pour celui du gasoil.
Cette décision intervient au lendemain de la prise de parole du ministre de l’Énergie et des Mines, Birame Soulèye Diop, devant l’Assemblée nationale.
Lors de l’examen du budget de son département, le vendredi 5 décembre 2025, le ministre Diop a confirmé une série de mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat des Sénégalais, dans un contexte marqué par la hausse des prix et de vives préoccupations sur le secteur énergétique. Il a notamment annoncé une réduction de 10 % des tarifs de l’électricité, tout en garantissant que la baisse des prix des hydrocarbures interviendrait dans un délai de « quinze jours tout au plus ».
Selon lui, ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique de réformes visant à rendre l’énergie plus accessible et à alléger le fardeau des ménages confrontés aux effets de l’inflation. Le budget du ministère pour 2026 a été arrêté à 130 milliards FCFA, soit une baisse de 9,31 % par rapport à l’exercice précédent.
Appel à casser le monopole de la Senelec
Les débats budgétaires ont également été marqués par une remise en cause du monopole de la Senelec, l’opérateur historique du secteur électrique.
Ismaëla Diallo, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a plaidé pour une loi visant à libéraliser le secteur, estimant que la création de nouvelles sociétés de fourniture d’électricité dans les grandes agglomérations favoriserait une amélioration du service. Il a proposé une répartition du capital de ces sociétés permettant à l’État de détenir 35 %, aux collectivités territoriales 25 %, et aux investisseurs privés – nationaux ou étrangers – 40 %.
Le député a également insisté sur la nécessité d’accélérer l’intégration des énergies renouvelables, suggérant un mix énergétique comprenant 55 à 65 % de solaire, compte tenu du potentiel considérable dont dispose le Sénégal.
Son collègue Alioune Ndao a abondé dans le même sens, appelant à mettre fin au monopole de la Senelec sur le transport et la distribution de l’électricité. Selon lui, la société nationale peine à répondre à une demande en forte croissance. « On a l’impression qu’elle travaille à perte », a-t-il dénoncé.
Il a proposé une réorganisation du secteur, où la Senelec conserverait la gestion de Dakar et des grandes agglomérations, tandis que d’autres opérateurs seraient chargés des zones moins desservies. Il a également recommandé la promotion de systèmes hybrides associant solaire domestique et électricité de la Senelec, afin de rendre l’énergie solaire accessible au plus grand nombre.


